Modifié le 19/08/2020

Le saviez-vous ? La cup fut inventée par une actrice

Si le tout premier réceptacle vaginal date de 1867, c’est à l’actrice et chanteuse Leona Chalmers que l’on doit le premier brevet de coupe menstruelle en 1937. Il faut ensuite attendre les années 2000 pour que cette invention géniale débarque en Europe. Retour sur une histoire tourmentée.

 

 

1867 Un premier modèle imaginé par un homme !

C’est à Chicago mais surtout à un homme que l’on doit la préhistoire de la coupe menstruelle. Il invente une ceinture à laquelle est relié, par une simple ficelle, un petit sachet censé se placer partiellement dans le vagin. Les mauvais esprits trouveront sans doute d’étranges similitudes avec certains modèles de ceintures de chasteté… Rien n’indique que ce modèle fut produit en nombre ni même commercialisé.

 

1933 Un Canadien dépose un brevet de réceptacle vaginal

A Miami, le Canadien Lester J. Goddard – encore un homme – obtient un premier brevet pour l’ancêtre de la coupe menstruelle. Ce « réceptacle vaginal », selon les termes de l’époque, aurait bien été commercialisé mais avec peu de succès.

 

 

1937 Leona W. Chalmers invente la première cup (du monde)

Juste après la naissance de sa fille, l’actrice et chanteuse Leona Chalmers n’a plus goût au chant ni à la comédie. En lien avec des gynécologues, elle s’attelle à la conception de produits d’hygiène intime vraiment adaptés aux femmes et met ainsi au point la première coupe menstruelle digne de ce nom, en caoutchouc vulcanisé et réutilisable. Le brevet est déposé et la production lancée. Leona Chalmers va jusqu’à prendre la plume pour prêcher la bonne parole dans un livre intitulé « The intimate side of a woman’s life ». Mais voilà que deux événements majeurs surgissent : le lancement concomitant du tampon jetable et, surtout, la Seconde Guerre mondiale qui réquisitionne tous les stocks de caoutchouc des Etats-Unis. Précisons tout de même que la rigidité et le poids du modèle ne militaient pas franchement en sa faveur…

 

 

1957 La cup, acte 2

Après la guerre, Leona Chalmers ne renonce pas. Elle vend les droits de sa coupe menstruelle à un certain Richard Oreck et s’associe avec lui pour lancer une vaste campagne de publicité autour de la « Tassette », nom étrange donné à ce produit. Mais les réseaux sociaux sont loin d’être nés et la communication se soumet à des principes stricts : les mots « vagin » ou « menstruation » sont en effet interdits aux « Madmen » de l’époque. Résultat, les publicités expliquent surtout ce que la coupe menstruelle n’est pas. Mais sans pouvoir dire à quoi elle sert. Nouvel échec.

 

 

1987 Renaissance dans l’Ohio

Une nouvelle cup, la « Keeper », est lancée sur le marché par une société de Cincinnati, dans l’Ohio. Celle-ci lance encore, deux ans plus tard, une seconde version, plus petite, destinée aux femmes n’ayant pas eu d’enfants. Problème : de nombreuses femmes déclenchent des réactions allergiques en raison du latex contenu dans cette cup.

 

2000  Les cups envahissent Europe

A partir des années 2000, les coupes menstruelles commencent à être commercialisées de ce côté-ci de l’océan atlantique. Le silicone remplace le latex et les femmes commencent à l’adopter plus largement. Précisément, pour une utilisation sans danger, la coupe menstruelle Be’Cup, fabriquée en France, est à 100% en silicone médical hypoallergénique, non traité et non coloré. La coupe menstruelle se présente aujourd’hui comme un des produits d’hygiène féminine le plus économique et le plus écologique, puisqu’elle réduit le nombre de protections hygiéniques jetables utilisées et d’emballages.

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