Modifié le 30/04/2020

Désir, désir

L’élan du corps et de l’esprit vers le plaisir sexuel est plus encouragé que jamais. S’il était coupable jadis, il est maintenant valorisé, au point de s’imposer comme un signe d’équilibre et d’épanouissement. C’est à la fois le fruit d’une libération de la sexualité féminine depuis deux générations, et la possibilité de se libérer de tensions et d’attentes dans notre quotidien. Mais le désir est-il seulement au rendez-vous ? Pas toujours…

 

Voilà qui peut devenir paradoxalement contraignant, voire dévalorisant, dans une société qui favorise l’expression du désir et d’une sexualité conquérante allant de pair. Il faut être désirante et désirable. Même quand on n’a pas envie d’avoir envie…

 

Car le désir est fluctuant. Il varie au fil de la journée comme des semaines en fonction des différents pics hormonaux, de la forme physique, de la disponibilité d’esprit et tout simplement du vécu avec son partenaire. Ecoutons-le pour mieux en profiter quand il se manifeste. Evitons de culpabiliser quand il s’échappe, et apprenons à le stimuler pour qu’il ne s’égare pas. La science de l’amour ne manque pas de solutions, depuis la nuit des temps, permettant de maintenir à la hausse ce désir incertain.

 

Fragile bien que libéré, il reste également tabou pendant les règles. Peut-on l’avouer à un homme auquel on ne parle même pas de son cycle menstruel, comme bien souvent ? Mais cela peut changer, pour être vraiment libre de vivre sa sexualité à tout moment. Quand on le désire !

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